J’ai un encombrement de zine à faire/finir. Et pourtant on s’intéresse à ceux faits l’année dernière. Hélène, dont j’ai déjà parlé, à fait un mois de mai BD pour son émission zine tonique et on a fait un interview à distance, sur Poïjuku Tessy, mi-BD mi-littérature. ça m’a pas mal remotivé rien que d’en reparler. assez inattendu en fait. Et elle voulait que je termine par une sélection de zine et tout de suite, j’ai pensé à ce zine que j’ai beaucoup vu/vendu à prix libre, mais que je n’ai lu que maintenant. « Textes et réflexions sur le milieu transpédébiEgouine » du collectif Dirty Littlle Freaks. ça date de 2013 et c’est du zine pur texte, ça raconte, pour un microcosme qui parle à d’autres microcosmes, sauf qu’avec 10 ans d’écart, ça montre que ce qu’on entend/lit sur les réseaux, c’est pas nouveau! Et le terme transpédébiEgouine dont je voudrais trouver pourquoi on en a enlevé une partie, en tout cas dans le parlé bruxellois.
Dans mes mains se sont trouvé 3 zines, récupérés gratuitement à Angoulême en janvier, dont l’un, facile, viens des institutions, l’autre, en faite viens aussi des institutions et le 2ème un pur et dur fanzine! le premier, j’étais curieux de lire Thomas Vermeire alias @thomaslovefashionvervier (qui fait que chanter, quel dommage), l’autre du Alain Munoz, mais qui est en faite une réflexion sur la BD, assez intelligemment mis en image, et le 3ème, bah, d’un couple de quinqua croisé au hasard, qui doivent vivre pas loin de Poitiers (donc d’Angoulême) et dont j’avais déjà bien aimé leur précèdent (et premier!) zine : Castel Comix. J’imagine, en l’écrivant, qu’iels s’appellent Castel. Deux signature au dos du zine : Lo Canal & So L’air – Janv’24. Du zine bien chargé, qui raconte, qui se fait plaisir, qui marque la vie et le temps, là où les 2 autres, on les oublie vite. Malheureusement.
Comme quoi être payer pour dessiner, ça aide pas forcément à bien taffer! Haha! Et tant que j’y pense, à Poitiers et alentour, il n’y aura pas d’université d’été du fanzine à la fanzino de France (à Poitiers) cette année. pas de budget pour inviter les conférencier.ère.s, pas de UEF#3, c’est vraiment dommage.
Et puis, j’ai remis la main sur ce fanzine « carnaval sauvage » une A3 plié en 4, est-ce un fanzine. ça aurait été l’occasion de parler du carnaval, mais pas vraiment de lien avec le fanzinat. même si c’est la base du fanzinat de faire passer des infos sur les trucs qu’on aime. à cheval, entre ça et communiquer sur son évènement. À quand une expo uniquement faite de flyer! Dans el genre, CODA fanzine, fait un taff remarquable de sortir une A4 plié, facilement imprimable chez soi. noir et blanc aussi, et bien rempli, avec, chose notable, écrit en différentes langues. chacun.e sa langue. même si surtout en anglais, lire de l’espagnol ou du français (en poésie) ça fait plaisir. et puis de l’info sur des groupes de noise/harsh noise, écrit vraiment bien, qui donne envie d’aller écouter après. (le site st top!) ça reste du gros bruit, mais conseillé par quelqu’un qui est bien passionné. Ou tout du moins bien inspiré. Et le zine a voyagé depuis la Suède, l’Italie et maintenant l’Angleterre, car Eugenio suit son amoureuse et son travail, tout en restant lui connecté aux scènes noise internationales. Bon mélange, ça donne envie de voyager presque!
Continuons dans l’abandon de Montréal et restons à Bruxelles pour le dernier papier dont je veux parler, qui est purement et simplement deux feuilles A4, distribué à la toute toute fin des rencontres « droit à la ville » au DK, qui sont, en fait, les textes des chansons de la Chorale féministe/activiste STRIKE et qui en plus de nous donner, en main propre, le message de leurs chants, permettait de les suivre et de donner de la voix, après des après-midi d’écoute de discussion, de conférence. Une très bonne idée, une très belle fin. ça me donne vraiment envie de relier ces feuilles ensemble pour pouvoir dire que c’est un fanzine et de le diffuser !
Niko